le chemin d’Allah ! » Alors la jeune pourvoyeuse intervint et dit : « Par ma vie ! ô mes sœurs, invitons-le à passer la nuit chez nous : nous rirons beaucoup de lui, car c’est un mauvais sujet sans pudeur, et d’ailleurs tout plein de gentillesse ! » Alors elles dirent au portefaix : « Eh bien ! tu pourras loger, cette nuit, chez nous, à la condition d’entrer sous notre gouverne et de ne nous demander aucune explication sur ce que tu verras ou sur le motif de quoi que ce soit ! » Alors il dit : « Oui, certes ! ô mes maîtresses ! » Et elles lui dirent : « Lève-toi alors et lis ce qui est inscrit sur la porte ! » Et il se leva et trouva sur la porte ces paroles écrites avec la peinture d’or :
« Ne parle point de ce qui ne te concerne point, sinon tu entendras des choses qui ne t’agréeront pas ! »
Alors le portefaix dit : « Ô mes maîtresses, je vous prends à témoin que je ne parlerai point de ce qui ne me concerne pas ! »
À ce moment, Schahrazade vit apparaître le matin et se tut discrètement.
LA DIXIÈME NUIT
Doniazade lui dit : « Ô ma sœur, achève le récit ! » Et Schahrazade répondit : « Amicalement et comme un devoir de générosité ! » Et elle continua :