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APPENDICE

LES LÉGATS D’AUGUSTE GOUVERNEURS DE LA SYRIE
DE 27 AV. J.-C. A 39 APRÈS[1]


C’est en l’an 27 av. J.-C. qu’Auguste fit la répartition des provinces entre le sénat et lui. La Syrie était, avons-nous dit, province impériale, ayant à sa tête un legatus Augusti pro praetore, mais ce titre de propréteur n’empêchait pas que le titulaire ait exercé le consulat. Et même les légats furent d’abord tous d’anciens consuls.


Varro.

Le premier connu est un Varro, qu’on ne sait identifier avec aucun romain de ce nom. Josèphe le nomme ὁ ἡγεμὼν τῆς Συρίας (Bell., I, x, 4 ; cf. Ant., XV, x, 1). Les habitants de Damas, voisins du territoire de Zénodore, se plaignirent à lui des brigandages qui en provenaient, et il y mit bon ordre. Auguste le chargea de remettre ce territoire à Hérode. Cela se passa peu avant le voyage d’Agrippa, en l’an 23 av. J.-C.


M. Vipsanius Agrippa, 23-13.

Agrippa ne fut pas précisément légat d’Auguste en Syrie. Né en 691/2, il avait toute la confiance d’Auguste qui l’obligea à répudier sa propre nièce Marcella pour épouser Julia sa fille. Il lui confiait des missions s’étendant à des régions entières, soit en Orient soit en Occident. Envoyé en Asie l’an 731 de Rome, il en revint définitivement en 741. C’est là-dessus que s’appuie Josèphe pour dire qu’il avait passé dix ans à administrer l’Asie (Ant., XVI, ii, 3). En réalité il n’entra vraiment en Asie qu’en 738 (Dion, LIV, 19). L’année suivante il passa en Judée (Ant., XVI, ii, 1 ; Phil. Leg. ad Gaium § 294), d’où il se rendit, accompagné d’Hérode, au Bosphore Cimmérien (Ant., XVI, ii, 2 ; cf. Dion, LIV, 24) ; il confirma les privilèges des Juifs (XVI, ii, 3-5 ; vi, 45). Durant ces dix ans il n’y eut pas

  1. SCHÜRER, I, p. 318 ss. — Prosopographia Imperii Romani, saec. i, n, III ; trois volumes, Berlin 1897-1898, par Klebs, de Rohden et surtout Dessau.