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ce local fut reconnu insuffisant et mal situe, car laGrereetait alors devenu te principa) lieu de débarquement et d entrepôt (tes tnarchandises. La r<7/' acheta, pour servir d'AtM aux bourgeois administrateurs de la cité, une grande maison, que l'on désignait indifféremment, soit a cause de sa situation, soit a cause tte ses dispositions architecturales, sous IesnomsdeM~«)/t~e~tCrt'M'<dG?nf:iso;i(;u.)°f;7<p<<et aussi sous celui de maison aux DftMp/K'ti; parce qu'elle avait appartenu aux anciens Dauphins du Viennois. Ainsi s'expliquent et le nom et la destination de l'édifice, t~t conune dans la plupart des cites, soil plus tôt, soit plus tard, des corps de ville se trouverent constitues.<jui curent pnurhot'te \eit)e)'ara<t-

ministrafion intérieure et de soutenir les droits et les prorogatives des bourgeois en face du pouvoir roya), il y eut dans chacune de ces cités une maison ou hôtel de ville.

En 1529, la Maison aux Piliers, qui datait déjà de loin et qui, bien qu'entretenue tout le soin possible, menaçait ruine, fut en outre reconnue insuffisante comme l'ancien P<H-<Otr. Paris s'agrandissait toujours, son commerce devenait de plus en plus considérable, ses bourgeois de plus en plus nombreux et l'administration donnait lieu à 1 organisation de services qui ne pouvaient plus être centralisés dans l'hôtel existant. Le corps de ville décida l'érection, dans le voisinage de la Maison aux Piliers, d'un édifice monumental, dont le plan fut donné par un architecte italien nommé Dominique Roccador et surnommé de Cortone a cause de sa ville natale. Le i.'i juillet ).<33. la première pierre

fut posée au milieu <)'une fête durant )a<)ue)te. cotnme le dit un vieux chroniqueur," il v avait sur )a<!reve tonneaux défonces, tables dressées, pain et vin pour donner à tnango' et a boire à tout venant; le menu peuple criant a haute voix « Vive le Ro; (François )") et Messieurs de la ViUo!

La construction ne marcha pas aussi \ite qu'on t'avait pense, car les guerres, tes gènes du trésor venant à la traverse il se passa près d'un demisiècle sans que'l'ensemble du plan indiqué par le Boccador fut mené a hnnne fin. Ce ne fut même qu'au commencement du re~ne de Louis X))t))u'on put considérer I'))(')t<'I-de-\i)tecom!))eàpeu près termin'i!)moinsd.iusses)),)rtie'.i)nj)<)rL~nte'hienque 1

L'Hût(-)-de-YiURf)p!'ans(-ni870.

depuis longtemps déjà, c'est-à-dire quelques années après les premiers travaux, on eut livre au corps municipal un nombre de salles suffisant pour les divers services.

Sous Louis XIV, de grands embellissements, plus intérieurs qu'extérieurs, furent exécutes, et firent de la maison des bourgeois un véritable palais digne de recevoirles hûtcs les plus illustres, et de servir de théâtre aux fêtes les plus somptueuses'. r. Sous ce règne, d'aii)eurs, l'importance des magistratures municipales avait été singulièrement amoindrie car elles ne se conciliaient guère avec une royauté qui voulait être absolue, et qui ne soufTrait

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1. Le Journal de la Jeunesse a donné, à la page 231, une reproduction <)c la ~ra\nre de Moreau, qui reprc'scnLc une f<'te donnce au roi Louis XVI dans les satons de t'Hùte)-de-ville, et qui peut donner une idée de la richesse de décoration intérieure du monument municipal.