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LES DEBUTS D’UN JEUNE

HOMME DANS LE MONDE. 3(7


où ee lut le leur d’Augusln. Alors te maître d’école se penehu respeetueusenient et dit deux mots ù l’o- reille de M. l’inspeeteur. ce dernier lit un signe de lete, et ordoenud l’enrunt de sortir de sa place,

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Elle était si trouhlee qu’elle oheit eamme dans un rere. Le gras homme, npres l’ovelr teisee longtemps nvee un méchdnl sourire, se mit d l’interroger si brusqueman qu’elle nvuit u pcînc le temps de ré— pondre. il trouve naturellement sa prononciation dolestuhlu.

a Passons, 't, a lu géngrnphid. Enumirezmoi

lies din’rentes pili’lius de l’empire d’Allemagnes n

Elle d guuit d’un doigt tremblant sur ln earte les diti' 'enles parties de l’empire ; d mesure qu’elle les namnmiL Quand elle rut arrivee d l’Alsncu et n la Lorraine, elle scnüt que le eceur lui inaulquuit, et leva sur le maltre d’eeole des yeux suppliunts.‘ Le mnîlllc d’école su contenta do regarder l’inspecteur, qui, les deun muins croisées sur le ventre, reger it le plniond. Lu puuvee petite voix eemmenea a ll’em— liler, puis elle se tut brusquement. Le dignitaire daiw gnu’nhoisser ses regards sur l’enfdnL

u c’est tout ? dib—il tle sa grossevoix, en feignnnt de se méprendre sur la enuse de son hesitutina. Rncc irunenise, rnee ignorante | Écoutez, vous, petite fille, deoutezvous tous, ee qu’il inlluit répondre. n lit, hut- tant lu mesure nveesan gros doigt relu, il se donne cnrrièm pendant plus de vingt minutes, sur le thème si eonnu du la supériorité de la rnee germanique, de sen rdle providentiel, et du bonheur inuppre uhle peurlesLerrninsetlesAlsneiens d’etre rentres enfin dans le giron de lu grande pntrio nllemnnde.

Le inuitre d’èmle inisaitii ehuque période des sou- rires ohsdquieux, les enaliers rieunaient en regardant Auguste. Lu punvre petite, lus yeux huisses, torduit de désespoir les ooins de sen tahlier. Une seule rois elle leva le tete pour chercher un peu de eeurage‘ duns’des regards nmis,'et se tourna du edte de Fré- deriku. Frtderikn rieunnit plus iort que les autres, et juste en eu moment ln designnit tlu doigt dl’nne de ses voisines. _ "

Quand le gros homme eut lini de torturer sa Vice ,time, eomme un rustre qui écrase une hirondelle, il s’epongen le erdne uree un roulnrd d erirrenux. l



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Augusln, les ynnx bnissés, lit unpns pour se retirer :

« Pas eueore, pas encore ! » vocil’éra son bourreau.

Alors, il se leva, et pienunt su grosse eanne qu’il uvuit deposeu dans un eein, il en rrqppe un grnnd eoup un bas de in enrte, Tout l’empire germanique en treinhln,


u Dans tout eels, rapt-EH ! nvee l’accent d’une joie sauvage, que devient lu l-‘renee .7 Illontmz-mni lu France ! u .,

Augusto redresse la tete ; elle ne tremblait plus, ses nurines s’éln’lcnl gondees, ses yeux brillaient et ses joues s’étaient cnuvcl’les d’une rougeur hrûlnnles Elle allait dire quelque ehose d’extraordinaire, tout le monde le sentait suns deviner ee que ee sel-rit.

s Où estle France ? rugit l’inspecteur. en donnent un nouveau eoup de eanne sur le cartes

— Elle est làl u rtponditAugustn en posantlsim. pleurent su petite muin sur son eeeur. ou v

L’inspecteur devint si cramoisi et le muitrs d’école si nleme, que lcslenl’nnts s’attendaient ri quelque en. lastroplie epouvantuhle En w niement, le vieux eeu. cou donna l’heure do la sortie, et inus', comme d’un eornniun ueeord, se glissèl’cnt eu sil’enee hors des boues et disparurent. Augustn les suirit, sons que ut a kt retenir : Tous, meme les plus terentnvecun respectinrolontaire pour Laisser passer 1o courogeuse uni’ant qui avait si _ nonlement eoniesse su roi. Frederika se rendit jus- tiee, et n’essnvn jamais de remettre les pieds dans ln_grande meison, ni dens le jnrdin d’en l’nn vovnit .le Puenslierg et in route de Frunee. »

J. GHHMIN.


MM.—

LES DÉBUTS D’UN JEUNE HOMME DANS Lli MONDE,

, C’est un heau jour que celui où vous reeerez uur oerte sur mogniuqne papier poreelnine, sur laquelle vous lisez ees mnls mogiques ;

n’uouslnuu ansmlv SLKurolens


dl. et un“ de Heaume nmle une : euej le 20 mure, ' on dunsen,




C’estnlnrs que vous pauvcz dire evee une juste lier-te ; e le suis un homme ! On compte nvee moi ; me veilii lnncél n. . v

Vous n’eles plus un collégien, vous eles du monde, il s’agit de soigner rotre enlrées,

En enet, M'“ de Beansnc u dit avant-hier .t l’une de vos vieilles cousines ; <5 N’eveerous pus quelque petit jeune hemrne.paur figurcl' duns les eentre.