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MG

elle reinsa de sorlii’dc la maison ; longtemps elle

aritales tendtres qui donnaient sur la plaee, et passa ses journées dans le jardin d’où l’on voyait les colli- nes du Fuelisliergetla route poudreuse par au les autres etaienl partis, ‘ '

Pru ri peu eepeudaut elle s’eulaarditjusqn’d lever'

au 1min du rideau, pnul’il’ngim’lm' sur la plaee les euais des petits etrangei Elle nmil’ltt cœul’bien gms en les payant jouer ; ear en n’csl pas d son age que l’on aime ou que l’au supporte la solitude. À la leuelre d’une paarro petite maison d’en iaee, elle vit un jour une nllette de, san tige qui lui sonl’initt Ce jour—lai, elle rougit et laissa virement retomber le ri< demi. Loleudemnin, eemme ln petite étranger-e lui souriait toujours, elle lui souritaussi. Le eaeur d’un entant ressent si naturellement de la sympathie pour


« les autres eninutsl L’etrangtre, un ben“ jaur,'lni-

‘euvaya si gentiment un baiser que AugusLnlntt’puL s’empeener de lui repoudie par au hnisel'.

Il !

. Qunud vint la rentree des elasses, Augusmrelmm’n a l’école sou nmieineonnue. Elle traversalu place avee elle, et sut aussiwtqu’elle s’appelait Frederika Hauser, Au tout de quelques jours, les rieur tilletles n’avaient plus de secl’elstl’unc pour l’autre. Prédis- rikaavuun ingfiuumcnl qu’elle i’aimeraiLloeaneeup a voir la grande maison d’Augusanlcefnbuleux jardin dont elle lui faisait de si merveilleux reeits. Les grands-parents d’itugusta, trop .lioureus de penser. que leur petite—fille ne serait plus isolée etpreudrait quelque distraction, lui douutrent 1s permission d’amenersou amie. L’nm’t : jnignit les mains etse le- ei-ie sur la rieliesse de ln maison (qui e’tait eependaut bien modeste), sur la beauté du jardin ; elle adunra, eomme il convenait, le vue du Fuehsberg, v ita volontiers la cuisine et flt, seauee tenante, connais » suuee nvee les patisseries de la vieille oi-enel. 2La nouelie pleine etles ynu’c humides, ellu jura dAueusta uue amilie eterneller Ce serment se iit dans l’em— .i.rasure de la fenêLre, juste ait-dessous de le eage du vieux sansonnet déplumt, qui proteste raililemeui par quelques eris inurtieules.

IV

Comme la vie est telle quand on a une amie qui vous aime st que l’on aime bieill augustan’avaitpas oublié les absents, oh noul mais depuis qu’elle ai. mait ’Fréderika, la sépnmüon lai paraissait moins dure et moins pénible. ll j avait cependant parlais, dans la eonduite de lu petite Allemande, des ihégn— lites qui la rendaient reveuse, sans qu’elle en eonqut eneore grande inquiétude. Les jeunes Germains des deux sexes qui ire’queutnieut l’écola s’ttnieul aperçus liieu vite que cette petite liopr eiait bonne Frnnçriisc,

j equivoque de Frederilra, Son eoe


.LE JOURNAL DE LA JEUNESSE.

et au ne lui meungea ni les mauvaises paroles ui' les mauvais traitements. Dans ees oee us, Frédu— i ritra (si tendre dans l’intimitt, surtout a la ouisine, en presenee des pdtisseries) llnnssculemelll ne pie. uait pas ladereuse de son amie, mais elle ne parreuait pas toujours d réprimer un eertoin sourire d’une expression singulière.

lin jour, par exemple, au sortir de l’e'eoln, los de“ rillettes revenaient ensemble a la mnisonJFrédel’ikn avait tendrement passe sou lu-as autour des epaules d’Augnsln, qui lui cxpliqnnil. sur son ardoise, les mystères d’une division de quatre eiiiil’res. Frtderilra, entendent derriiere elle des rires etouil’es, tourna le. gèl’emttnl la tête. Un e’eoliar se peueliait vers Aligusla en allongeant un brin de paille. ll essayait de planter eetarnement ridieule dans luliloude elievelure de a la jeune Française s. Dom autres eeoliers riaient sous cape, et poussaient en avant leur camarade. Non-seulement Fretterikn n’avertit pas son amie, mais eneore elle lauqa aux écoliers uu eoup d’oeil d’irr ielligeuee et un sourire d’encouragement. À un mou. vement maladroit de l’eeelier, Augusttt tourna la tete ; elle eomprit tout et saisit au plissage le sourire - eu soumit, enr il n’y a rien de plus eruel que d’etre trompe par nu ami ; elle rentra eepeudaut sans se plaindœ, et ne pleul’g que quaadelte rut seule. ll n’y eut point d’eu.‘ plieatieu entre les deux amies, et le petit nunge se dissipe eomme les autres : Fi’èdci'îkn ne se montrait jamais si tondre et si empressée qu’apros eliaeaue de ees petites traiiisous. -



V

Le mois de mai etait venu. Pnr une lielle matiuee, les eniauts bourdonuaientai’eealo eomme les abeil- les dans une rame ; les teuttros e’taient ouvertes ; une lu-isu pariamde qui arait passe sur les euamps et sur les bois ngiuiit les brilldillcs du gras jasmin de l’eeale ; on distinguaitd travers une brume transw parente les iianes du Fucllsbcl’g tout marquetes de earres de nais et de vignes. Angnsla, pensive, re— gardait la route de France. Tout il eoup, il v eut uu liraitite porte brusquement ouverte, et un vaeurme d’eeoliers qui se bousenlaient pourmeutrer leur nm » pressemeut a se lever. Augusltl tressailiit et tourna ses regards du côté de la porte. Le maltre d’eeole se tenait humiilement courte eu deux derant uu gros petit nomme qui avait uu air rogue, une tlgure apa— pleetique et d’énormes lunettes d’or.

u Monsieur l’inspeetouri disait le maitre d’école, ilonsieur-l’inspeeteur.. il était si tmu, que sa hln’lmguo eu demeura ' AL l’inspeeteur daigne s’asseoir, L l’tnspeeleurdaigna tourner ses lunettes, d’oujaillisseieut des eelairs, vers le rond de la salle ; M. l’inspeeteur eniin tlilignn inspecter. cnaeuu des écolinrs et ehaeune des eeoliei-es eiala ses peti— tes eanuaissaaees. Tout alla bien jusqu’au moment