Page:Le journal de la jeunesse Volume I, 1873.djvu/31

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

enant à toutes les nations et à toutes les classes de la société. Un trait toutefois est commun à tous, c'est le cosmopolitisme, qui fait que personne ne s'offense des manières ou des habitudes de ses voisins. Les Chinois constituent un des éléments importants de la population et vivent dans un quartier à part. Toutefois je conseille à ceux qui voudraient visiter ce dernier, de ne pas le faire sans un flacon de sels sous le nez, pour peu qu'ils aient cet organe délicat.

Dans le voisinage immédiat de la ville, la campagne est d’un aspect stérile, et le climat n’est pas des plus agréables. Il y règne un vent froid, qui pendant toute l’année souffle de la mer dans le milieu du jour, et vous remplit les yeux, la bouche et tous les pores des particules les plus fines du sable qui couvre partout cette plage. Mais pour peu que l’on quitte la côte, le pays et le climat sont également délicieux.

Nous fîmes nombre de charmantes excursions dans le voisinage, et nous aurions bien voulu, mon ami et moi, pouvoir rester plus longtemps; mais, comme ni nos projets ni nos finances ne nous le permettaient, nous partîmes pour l'île Vancouver, en compagnie de la plupart de ceux de nos compagnons de voyage qui étaient venus avec nous d'Angleterre.


A suivre. R. B. Johnson.

Traduit de l'anglais par A. Talandier.