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a la tête, battit deux ou trois fois l'eau de sa queue et tourna son ventre argenté vers le ciel.

Le brochet commençait a entamer avec appétit le cadavre de sa victime, reste à fleur d'eau, quand un coup de feu partit de là rive. et envoya le brochet rejoindre la carpe dans l'autre monde des poissons.

Un bateau ( n)):)te.)u.dta cherche)-tes de))\c«t')'s,eUe chas'-t')n',uu()es~itrdesdnducd'mnatc,recontH)Lla t'a)pccot)))ne une des pensionnaires de son )naitre. C'était. H))ec.)r))e))i-.[('ri'j))e,dnud)))def!ahriel)(', née sous ).ouis\da))s).) pièce dean de VersaiHes. donnée par ce prince à M'"° de )':))'ahere. Le vieux poisson échappa miraculeusement aux horreurs de lit Hevotution et devint la propriété de Charles X. Il avait déjà sept ans que, préférant j'our sa \!ei)tessf la [ihertedeseau\\ivesa sa prise!) ducale. la carpe avait un.jour disparu mysterieusemeutdu vicier. Sans [afin tra~i'jue amenée par cette escapade, i) est probah!e<ju'e)te aurait encore vécu de notuhreuses années.


LES PIGEONS VOYAGEURS

ET LES DÉPÊCHES MICROSCOPIQUES

Il ya deux mille ans environs, la ville de Rome, alors la capitales du monde civilisé était tombée au pouvoir des hordes barbares qui venaient de décimer l'armée romaine sur les bords de l'Allia. Seul

<)Uait,th'<')'r!s<p~))d.)))t,àlM<a\cm'dt".tt'm't)rt's (t'um'))uiLsOH)t)rc,<)na))dl(;soi('ssin'rcesd<'

Junon avertirent par leur cris les sentinelles endormies. Manlius rassemble ses hommes et repousse avec énergie les Gaulois, qui sont obligés bientôt de renoncer au blocus.

Un long espace de vingt siecles n'a pas effacé le souvenir des oies du Capitole. Le temps ne fera pas oublier non ptus les pigeons du siège de Paris, <)ui eut cotxjuis dans l'histoire le ntoueran~queles volatiles de l'ancienne iiome.

On se rappellera toujours l'admirable rôle que ces messagers ailés ont joue pendant l'invasion prussienne; et quattd notre temps sera devenu Ihistoire ancienne on lcgen<).)i)e, on racontera')nel'espe!'ance de deu\milliousdas-.icges était suspendue au menu bagage attache à la plume d un oiseau.

Les étonnants services que les pigeons ont rendus pendant 1 investissement de notre capitale ont été si impo!!ants. que le ministre de la guerre aresoin dorganiser définitivement nne véritable poste aerienue. Des hommes spéciaux ont été <:ousultes, et

il a été décidé que, dorénavant, toutes les places fortes se raient pour\uesduncolomt)ier, onde nomt'reux pigeons voyageurs seraient élevés. Dans le cas d'un investissement, des ballons, conduits par des aeronautesexperitnentes, empotterontau dotx'rs un<crtainnom))rede ces oiseaux, qui reviendront a leur ni(), avec les dépêches qu'on aura pu leur contict'. En outre, les corps diu'mcccucantpagu seront aussi pourvus à t'a~aucc de plusieurs scrics df pigeons, appartenant anxcitadoih'siutportantcs, et h'schets auraient ainsi la tin'ulte()t'c<)tu))mnn)))cr a\e<;<'eHes-<'i,t)ue))e()ue soit leursituation pendant J ta guerre. Malheureusement, nons ne sonnne-pa" i seuls a recourir aux biotfaits de la poste aérienne les t seuls à l'ecoUl'ÎI' aux bienfails dl' la poslt' al'I'il'IIIH' ll's Allemands ont su prouterdes enseignements fpti)- t ont puises e))ezuot)s, et leurs jo))rnau\ sont. ar!net!e me!)t remplis <)e()etaits sur tes «rgauisat!('!)s qu'i)'chercttentaereeraee sujet.

])ureste,))ieua\antlesiegede)'aris,on!)\ai<t.)!) usage de pigeons voyageurs, pour transmettre de-. depechesd'n))e\i))e a une antre. L'idée tteia poste aérienne remonte mone a )a ptns hante antiquité. t.esn)arinsegYptiens,t)ausIestempstesj)tusre<'u!e' emportaient à bord, des pigeons, ')u ils lançaient eu pteinetner pour annoncera tayance te ))H'ment<)e leur arrivée au port.

Auneepoqueplnsrappro(t)ee<ien<'u'nonsa\on'aciter quelques exploits remarquables dus au\ oiseaux iuessagcrs. Eu <S'?~, la ville de ].e\de. en XoHande.qui avait pris le parti des )';tats contre t'hi lippe.roidt~spagne,tut assiégée parFrancois)ta)de\. geueraldelarmeeespag!)o)e.)raucois)ta)<te\e!ait nnsol(tat énergique, plein de résolution et <te patience. construisit soixante-deux retranchements autourde)~e;de; il parvint ainsi à investir la~i))e. qu'il résolut de redni!'e parla ta!nine.t.a cite tu'ttaudaise était nettement defendne par.tannstton/.a. qui, tnalgrc !a pénurie de \i\res et les ravages de la peste, s enorcait de raffermir le courage de ses soldats. Cependaut tes tortures que s'imposaient 1 les assièges devenaient telte)nentintolerat))es,qni)~ sougeaientasereudre,qua!)d i)s apprennent que des pigeons voyageurs vienneut. de pénétrer dans leurs murs. Ces pigeons etaieut porteurs de depe( hes sigtiees du prince d'Orange on apprenait an\ assièges que les environs de leur vil)ea)l:Hentet!e inondes parle det'oncenn'nt des digues de la Meuse. que larmee espagnole serait dispersée par eeXe iuon()ation fortuite, et qu'une flottille de bateaux plats apporterait des vivres aux assièges.

La joie des habitants de Leyde est a son comble: on bénit les pigeons qui ont apporté l'esperance d'un salut proctfain. Le lendemain, le général espagnol envoie aux assiegés un parlementaire (pni)essonnne de se rendre. «Repondez! à votre chef, disent les delegués de Leyde, que si nous n'avons plus de vivres, plutôt que de nous rendre jtou!mange!'o!) notre bras gauche, et que. pour détendre nos murs. il nous restera encore notre bras droit!... Quoiques