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Junon, bas.

A foutre à tout venant elle paſſe la vie ;
Que ſon ſort eſt heureux ! que je lui porte envie !
Ah ! que n’ai-je à préſent le vit d’un bon fouteur !
Qu’avec lui, dans ces lieux, je foutrois de bon cœur !

Hébée.

Où tendent ces regards, ce funeſte ſilence ?
De ces triſtes ſoupirs que faut-il que je penſe ?
Si j’oſe librement m’expliquer en ces lieux,
Vous déchargez, madame, & vous foutez des mieux ;
Mais pourquoi ces poignards ? quelque foutu jocrisse
Vous auroit-il enfin foutu la chaude-pisse ?
Non, pour un tel affront votre con n’eſt pas fait ;
Voyons ces fers.

Junon.

Prenez.

Hébée.

Quoi !

Junon, riant.

C’eſt un godmichet.

Hébée.

O Dieux ! quel inſtrument ! ma foi je ſuis ravie
De vous voir pelotter en attendant partie.

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