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LE
GODMICHÈ ROYAL.



ENTRETIEN

ENTRE JUNON ET HÉBÉE.




Junon ſeule, ſes juppes retrouſſées, ſe patinant
la motte.

Admirable partie d’un con trop mépriſé,
Soutien officieux d’un poil noir & friſé,
Motte autrefois charmante aux yeux de mon parjure,
Hélas ! ſoyez ſenſible à ma derniere injure :
Le bougre porte ailleurs un encens qui m’eſt dû ;
Son vit eſt mou pour moi & bande pour un cul.
O rage ! ô déſeſpoir ! chere motte ma mie,
Du membre de Jupin vous n’êtes plus chérie,
Oiſivement placée au bas de mon nombril,
Vous n’avez pour eſpoir qu’un inſenſible outil.
(Elle tire un godmiché de ſon ſac à ouvrage.)
Ombre foible d’un vit, mais pourtant ſalutaire,

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