Page:Le godmiché royal, 1789.djvu/18

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 16 )


Tu n’apperçois donc pas ton peuple s’indigner,
Il n’attend que le ſceau de ta vaſte injuſtice,
Pour t’apprendre à grand cris qu’un autre doit régner ;
Tes projets ſont affreux, oſe les reconnoître :
Une femme impudique a ſu les enfanter ;
Mais du trône des Francs tu dois être le maître,
Et comment Antoinette oſa-t-elle y monter ?
Les cris des citoyens armés pour la patrie,
Seront bien différens des cris de tes ſoldats,
Les provinces crieront : Juſtice, Economie,
Et ſous tes étendarts, ſignes d’aſſaſſinats,
L’on n’entendra plus rien que la bourſe ou la vie :
Réfléchis, ou prends place au rang des ſcélérats.