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Ne venez pas troubler l’ardeur de mes deſirs ;
Répandez ſur le ſort votre poiſon funeſte,
Mon con parle, il ſuffit, que m’importe le reſte ?
Ces mouvemens laſcifs en mon con excités,
Voilà mon ſeul oracle, il doit être écouté ;
Foutre de la vertu, ce n’eſt qu’une chimere,
Un con bien amoureux peut foutre avec ſon pere :
« Délicieux enfans, veuillez branler Junon,
» Moteurs voluptueux & du vit & du con,
» Vous qui ſavez ſi bien le chatouilleux uſage
» De faire en un clin-d’œil ſauter un pucelage,
» Plaiſirs, fils de Vénus, quittez votre ſéjour,
» Venez pour mon bonheur préſider à ma cour.

(Une troupe de Plaiſirs de différens ſexes,

nuds, entrent ſur la ſcene, & exécutent

une danſe voluptueuſe.)

A voir ces vits ſautans & ces mottes danſantes,
Dont un naiſſant duvet couvre les fleurs naiſſantes,
Je trouve dans mon con l’agréable fureur
Du plaiſir qui m’échauffe & me fout juſqu’au cœur.