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gères pussent, en des périodes de trouble affirmer leur solidarité.

Ce ne sont ni les ambassadeurs, ni les ministres plénipotentiaires qui habitent ici, mais leurs sous-ordres. Les chefs de postes ne se pressent point de déserter leurs Princières demeures de Peiping pour les sommaires villas de Nankin.

Les faubourgs loqueteux, pouilleux sont affairés, Ont-ils été rebâtis après la destruction de Nankin ? On ne sait. Leur construction de pisé est si vague ! De l’antique Nankin, il ne reste que de la poussière. La ville, à maintes reprises dévastée, fut pour la dernière fois rasée lors de l’insurrection des Taipings. Et les Chinois rasent de près. De belles montagnes harmonieuses encerclent la cité. Un monument moderne trop bleu, — le bleu est la couleur républicaine, — élève un souvenir à la mémoire du héros des temps nouveaux, Sun Yat Sen.

Voici un bureau de poste. Il est splendide. J’entre : à ma surprise, je trouve des employés derrière chaque guichet et petit à petit, je comprends. Pressé, le gouvernement de la république, ayant débaptisé la ville illustre, Pékin, qui signifie capitale du