Page:Le dragon blesse Croisset Francis 1936.djvu/189

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qu’elles entendent ne plus grossir, qu’elles font du sport et qu’elles dansent.

— En effet, déclarai-je, c’est bien l’Empereur qui m’attire, — je suis résolu à ne pas l’appeler M. Pu-Yi. Puis-je vous demander pourquoi vous souriez ?

— C’est qu’en parlant de lui vous dites l’Empereur. Je ne savais pas que la France avait reconnu le Mandchukuo.

— Je ne fais pas de politique, répondis-je. Et que la Mandchourie soit reconnue ou non, il me semble qu’en l’appelant l’Empereur je ne fais que consacrer un usage que vos propres ancêtres ont établi depuis bien des siècles.

— Je crains que vous n’ayez une déception, me dit l’un de ces messieurs après un Petit froid. Un jour et deux nuits de voyage, par cette chaleur, pour causer à travers un interprète avec un jeune homme assez ordinaire !… Enfin, cela vous regarde.

— C’est que précisément je ne pense pas qu’il soit ordinaire. Je viens de lire le livre de Johnson, qui fut son précepteur et son ami et qui est un écrivain d’une réelle qualité : il le dépeint sous d’autres espèces.

— Avouez que si vous étiez Chinois vous seriez impérialiste ! me dit en riant le