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Philosophie d’un Ma-foo
cheval, je me promène dans la campagne
avec mon ma-foo. C’est un
homme d’une quarantaine d’années qui a
Naguère monté en courses et qui maintenant
cumule les fonctions d’écuyer et de
guide.
Je sais que pour atteindre le village je dois traverser un pont. Je cherche le pont : Il y est, mais je cherche la rivière : elle n’y est plus. La rivière est partie. La faute en est au déboisement.
Je demande à mon ma-foo :
— Quand cette rivière a-t-elle disparu ?
— Pas longtemps : quarante, cinquante ans.
— Puisque tu le savais, pourquoi m’as-tu fait faire ce détour ?
— Pont très joli, me répond-il.
Sa réplique me plaît. Je le regarde avec Une brusque sympathie.