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cœur, il a pris enfin le pari de l’offrir en sacrifice à Madame de Bouillon. Il s’est trouvé entraîné plus qu’il ne croyait. Madame avait perdu et n’avait pas assez d’argent, il tire sa bourse ou plutôt celle de la Marine, croit que la dame en usera modestement, la princesse prend tout. On n’aime pas faire des avances inutiles et les avares amoureux sont avec leurs maîtresses comme avec ceux à qui ils prêtent le premier écu est plus difficile à tirer d’eux que le premier million. Le nouveau marin court donc le lendemain chez sa débitrice et en peu de temps se paie, non pas in oere, mais in cutte. On charge une femme de chambre vieille et laide d’introduire l’amant dans l’hôtel par une petite porte du jardin. La soubrette se repose de ce soin sur un cocher qui fait pour elle, bien mieux que n’eût pu faire tout le Ministère ensemble. Enfin l’inconstance