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involontairement avec des escrocs plus fins qu’eux ; il avait alors, dit-on, une assez jolie figure, quantùm mutatus ab illo. Imaginez, lecteurs, une face large et plate, dont tous les traits sont formés avec une graisse livide et flottante, des yeux couverts et hagards, exprimant la frayeur et la perfidie. Un nez aplati, des naseaux larges & ouverts, qui semblent respirer la luxure la plus effrontée.

Tauri anhœlantis in venerem

Une bouche de chaque côté de laquelle découle continuellement une sanie liquide, fidèle emblème du venin qu’elle ne cesse de répandre. En un mot, la figure d’un tigre foulé, mais non rassasié de carnage, à qui l’on aurait fait la barbe. Tel est le portrait fidèle du Gazetier Cuirassé. Arrivé à Londres sans souliers, il y gagna d’abord quelques guinées par des liaisons secrètes