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écartent et sans égard pour la pudeur des femmes, souillent jusque dans leur lit. Leur recherche est assaisonnée de plaisanteries qui font rire toute la canaille[1]. Souvent on a vu une jeune femme alarmée pour son époux couché à ses côtés, accoucher avant terme et périr avec son enfant par une suite de la frayeur que lui avait causé une recherche inutile et mal conduite.

  1. I — Les voleurs ont un argot et les gens de la police un autre : ceux-ci insultent avec une cruauté sans égale aux maux de ceux-là. Quand ils les sont chargé de fer, ils se disent entre eux qu’ils leur ont mis la mousseline, et mille autres plaisanteries de cette force. C’est une lâcheté d’insulter aux maux des voleurs ; mais à ceux d’un citoyen honnête qui est la victime de la haine, ou de l’humeur d’un homme en place ! Les cheveux dressent à la tête quand on songe à la barbare insolence de ces marauds ! Note de l’Auteur.