Page:Le diable dans un bénitier et la métamorphose du gazetier Cuirassé en mouche, 1791.djvu/27

Cette page n’a pas encore été corrigée

Les caresses des Ministres ressemblent aux invitations des Cyclopes. Ils ne vous flattent que pour vous dévorer. Sans connaissances dans leur partie, il faut bien qu’ils profitent des talents des subalternes : ils tirent d’eux, jusqu’à la dernière goutte de sang, puis les laissent vieillir dans la misère et infamie. Ô ! vous qui vous voyez tout d'un coup accueillir par ce sirènes, souvenez-vous qu'à la Cour : « Une traitresse voix bien souvent nous appelle, Ce n'était pas un sot, non, non, & croyez m'en, Que le chien de Jean de Nivelle. » A peine l'infortuné d'Anouilh eut-il quitté M. de Castries, que ce Ministre manda l'illustre Receveur. Receveur, le précurseur du bourreau et le plus redouté de tous les coquins employés par la police! Ce cruel