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chez des moines qui le font mourir à petits feux, ou tout d’un coup s’il est nécessaire : la sentence du Juge de Paix est soumise au Grand-Juré qui décide de sa validité et peut mettre le prisonnier en liberté. Enfin, ce gueux, cet homme de la lie du peuple, est jugé par ses Pairs comme le serait un Lord. Il a le choix sur plus de 60 personnes et de 48 qu’on lui présente, il peut en récuser 36. Enfin, ces gens qui ne le connaissent pas, sont obligés d’être tous du même avis, comme s’il ne pouvait pas paraître vraisemblable à celui-ci qu’un tel crime a été commis par un tel homme, tandis que son voisin voit le contraire ! Comme si tous les hommes devaient être d’accord sur une question de fait tous ont les mêmes preuves dans le même instant et qu’il ne suffisait pas du plus grand nombre pour pendre un faquin, un homme de la lie du peuple ! Point de Ministre qui puisse intervenir au nom