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à moins qu’il ne demeure en Angleterre et n’ait droit au moins pour un temps à la protection de nos lois. 2° Il n’y a pas de loi en Angleterre qui ait défendu d’attaquer, par écrit, la réputation d’un homme vivant hors du Royaume, fut-il Prince ou Souverain. Le Procureur Général ne peut poursuivre la réparation d’un délit qui ne blesse ni la Majesté, ni la sûreté, ni les intérêts du peuple anglais. C’est à ceux qu’un écrit scandaleux attaque à en empêcher l’introduction dans leur pays, à en punir les auteurs et colporteurs conformément à leurs lois. Un libelle contre un étranger est chez nous une action méprisable, s’il découvre des vices secrets sans motif : odieuse si c’est une calomnie, mais dans tous les cas indifférente à l’ordre public. Si nous souffrions qu’on punît un homme pour un libelle scandaleux, attaquant un Prince étranger, pourquoi ne punirions-