Page:Le diable dans un bénitier et la métamorphose du gazetier Cuirassé en mouche, 1791.djvu/102

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que j’ai alarmé la Cour de France par la menace d’un ouvrage qui n’existe pas ; vous savez ce qu’il en est. M’avez-vous montré cet ouvrage ? Oui, Monsieur, je vous l’ai montré ; où est-il, reprit avec chaleur le Barrigel, qui s’imaginait n’avoir qu’à mettre la main dessus. Monsieur, je n’en sais rien, je l'avais alors, je l’ai rendu et je ne sais plus rien qui ait trait à cette affaire. » En disant ces paroles, Boissière conduisait l'interrogeant R_r [Receveur] du côté de la porte et parvint ainsi à se défaire d’une visite qui ne pouvait en aucune manière faire honneur à sa boutique. Le baron de Livermont accoutumé à ne voir dans ce monde que des ministres devant lesquels il rampe et des faquins qui rampent devant lui, sortit de la boutique du Libraire, bouillant de colère et écumant de rage. Les yeux lui sortaient de la tête, ses joues se gonflaient comme un