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à redescendre le glacier. Ses cris furent entendus par les pèlerins qui étaient postés à la brèche ; ils accoururent. Le templier vit qu’il ne pouvait échapper à leur vengeance ; et, aveuglé soit par la crainte, soit par l’espoir d’atteindre de nouveau Cécile, il tenta de franchir d’un saut l’abîme qui le séparait de sa proie. Comme il était très-agile, son pied atteignit le bord opposé de la crevasse ; mais la neige céda sous le poids de son corps et le fit glisser dans le précipice. Il chercha en vain à se retenir, en se jetant en avant, et en enfonçant ses doigts dans la neige qui se détacha en fragmens, et roula avec lui dans les cavités profondes ouvertes sous ses pieds.

Cécile et Trencavel étaient délivrés de leur ennemi, mais une barrière insurmontable les séparait encore. Ils eurent, du moins, la faculté de se voir et de se parler. Malgré l’exemple du templier Trencavel cherchait, en remontant ou descendant la crevasse, quelque endroit où