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avide tous ses mouvemens, et le feu de ses désirs en était attisé.

Une montée rapide, mais sans danger, qui dura près de trois heures, les conduisit au bord du glacier, dont les neiges étaient bordées, vers l’Espagne, par une haute et longue muraille, qu’on dirait taillée et construite par la main des hommes, si ses dimensions n’étaient trop au-dessus de nos faibles efforts. Une seule coupure interrompt la continuité de ce mur colossal ; elle se prolonge, en se resserrant, depuis la cime jusqu’à la base ; on l’appèle brèche de Roland, en mémoire des exploits du célèbre paladin neveu de Charlemagne. — Les poètes qui peuvent impunément dans leurs récits, augmenter la force des héros, ont fait produire cette brèche d’un seul coup frappé sur le rocher par la terrible épée Durandal. — Cécile demanda à prendre un peu de repos avant la montée du glacier ; elle s’attendait à tout moment à voir paraître son libérateur, et cherchait à gagner du temps.