Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/67

Cette page a été validée par deux contributeurs.

il s’annonça comme un médecin, et demanda à être conduit dans les montagnes pour aller à la recherche des simples. Brunelle lui fut indiquée, et, après quelques momens d’entretien, elle consentit à lui servir de guide, espérant obtenir la communication d’une partie des secrets d’un homme qui lui paraissait fort savant. Après quelques tours d’herborisation, le baron, se trouvant seul avec Brunelle dans un lieu écarté, lui tint un autre langage.

« Je sais, » lui dit-il, « qu’une jeune fille trompée par tes artifices est livrée au procureur des templiers, qui la tient enfermée dans la tour. Elle est l’épouse d’un homme, que chérissent les esprits régisseurs de cet univers ; ils m’ont chargé de la rendre à son époux et de la délivrer des mains du templier qui leur est odieux. Si tu veux me seconder dans cette entreprise, un trésor sera ta récompense, et cette bourse remplie de pièces d’or en est le gage. Si tu refuses de me servir, ou si tu cherches à me tromper, ta mort est certaine,