Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/49

Cette page a été validée par deux contributeurs.

à ses pareilles l’exercice d’une fonction réservée aux prêtes de l’Église(1).

Le procureur des templiers venait souvent au monastère. Il paraissait avoir beaucoup d’ascendant sur l’esprit de l’abbesse, et comme c’était lui qui prenait soin des affaires temporelles de la communauté, tous les subordonnés lui obéissaient avec empressement. Il ne négligeait aucune occasion de voir la fille de Foulques, et de s’entretenir avec elle. Cécile était aussi soigneuse d’éviter ces rencontres, qu’il se montrait attentif à les chercher. Les rigueurs de l’hiver vinrent ajouter à la tristesse de Cécile ; elle vit, pendant plusieurs mois, sa demeure entourée de neiges inabordables, et se crut encore plus séparée de son époux. — Le printemps succéda aux frimas, les neiges disparurent ; mais aucun messager ne venait dissiper les inquiétudes de la malheureuse recluse, et, après avoir passé la journée dans une attente toujours trompée, elle répétait, chaque soir, en disant ses prières : « Ô mon