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les embrassemens d’une femme seraient seuls capables de rompre la violence de ce maléfice ; mais le roi n’a voulu jamais consentir que sa vie fut sauvée à ce prix ; il a préféré de mourir fidèle à Dieu et à son épouse(17).

Trencavel était impatient d’aller à la recherche de Cécile. Le baron voulut en partager avec lui les soins et les hasards. Il connaissait les vallées du comté de Bigorre, et les routes scabreuses de ses montagnes. Trencavel, Aymar et lui, se revêtirent d’un habit de pèlerin, en laissant croire qu’ils allaient accomplir un vœu à la chapelle de Notre-Dame de Héas. Leur route était tracée dans les forêts qui bordent la rive gauche de la Garonne. Arrivés au passage qui sépare la vallée d’Aran du pays de Comminges, ils descendirent dans le bassin verdoyant de Luchon, célèbre par ses piscines salutaires et la fraîcheur de ses ombrages. Ils remontèrent ensuite le vallon du l’Arboust où se précipitent les torrens du