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LE DERNIER

l’expédition entreprise par le roi Louis VIII, sans aucun égard pour les conseils qu’il avait(13) reçus de son père mourant. Il raconta les évènemens du siège d’Avignon, où l’armée croisée avait été à la veille de sa ruine, et n’était entrée dans la ville que par les armes familières aux légats, la ruse et la perfidie(14). À la suite de ce siège, l’armée victorieuse avait occupé, sans obstacle, les vicomtés de Béziers et de Carcassonne, Raymond ayant opéré sa retraite sur Toulouse. « Le roi, » ajouta Gisbert, « a déjà repris le chemin de Paris, et ajourne à l’année prochaine la ruine totale du comte et de ses adhérens. Avant son départ, la prudente Agnès a négocié avec lui une convention qui assure son bien-être et son repos. — C’est le connétable de Beaujeu qui commande les troupes royales, et l’un de ses premiers exploits a été de faire brûler un évêque des albigeois(15). — Ces succès ont réveillé les passions, mais surtout les espérances du clergé. Les prélats qui avaient