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LE DERNIER

Il dirigea ensuite ses pas dans le vallon du Cardoner, vers une ville bâtie auprès d’une montagne de sel, que les rayons du soleil(12) font briller d’un éclat éblouissant.

Les voyageurs traversèrent un défilé qui s’ouvre dans la vallée de la Sègre ; ils passèrent cette rivière, et atteignirent les rives de la Noguère Paillarèse. Trencavel aimait à se faire expliquer la disposition de tous ces torrens qui, descendant des Pyrénées, se rassemblent dans le lit de l’Ebre, et leurs relations avec ceux qui, sur le penchant opposé, s’écoulant vers la France, y forment l’Aude ou la Garonne. Il s’informait, surtout, quels étaient ceux de ces torrens, qui prenaient leurs sources au revers des montagnes du comté de Bigorre. « Ce sont, » lui dit le guide, « ceux de la Cinca, dont nous ne sommes plus séparés que par l’autre Noguèra, et qui, arrivée à Méquinenza, se joint presque en même temps à la Sègre et à l’Ebre. »

Trencavel laissa échapper un soupir ;