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auprès du concile de Narbonne était plus que douteuse. Il chercha, néanmoins, à lui inspirer du courage et à presser son départ.

Aimar dit au vicomte : « Votre séjour ne peut se prolonger ici, et vous devez éprouver l’impatience de rentrer dans vos foyers pour faire face à l’orage ; mais je crains que l’accès ne nous soit défendu, si nous prenons la route directe. Peut-être jugerez-vous prudent de vous embarquer pour la Catalogne ; vous pourrez choisir dans les Pyrénées le passage qui devra vous introduire avec plus de sûreté dans vos domaines, et ce trajet vous donnera occasion de cultiver l’amitié et de réclamer les secours de votre puissant ami et allié Jacques d’Aragon. »

Ce conseil plut à Trencavel et à Foulques ; Aimar crut entrevoir sur leurs visages que Foulques éprouvait quelque soulagement à se trouver plus libre dans le choix de ses démarches, et que Trencavel adoptait avec une secrète joie un projet qui le rapprochait de Cécile.