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cachés chez leurs parens et leurs amis. La crainte des Romain, ou de l’empereur, tenant les esprits en suspends, les délibérations étaient nulles, et interminables. Frédéric envoya à Rome les cardinaux qui lui étaient dévoués ; il exhorta ceux que la peur en éloignait, de s’y rendre. Il proclama hautement que son armée était prête à protéger la libre réunion des prélats, et annonça qu’il marcherait sur la ville, si la délibération se prolongeait trop long-temps sans résultat. Il entrait, sans doute, dans ses desseins d’intimider les membres du conclave ; car il leur adressa ces paroles amères(7).

« Tout le monde assure que ce n’est point J.-C., auteur de la paix, qui est au milieu de vous, mais Satan, père du mensonge et de la division ; que chacun de vous aspirant à la chaire pontificale ne peut consentir qu’un autre y monte : mettez un terme à vos factions ; accordez-vous pour donner un chef à l’Église et un meilleur exemple à vos inférieurs. »