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LE DERNIER

vaient déjà acquis un grand développement sous le règne du prince écossais qui leur succédait. Ils éclataient dans le règne suivant, et le nouveau roi se maintenait pendant plusieurs années en guerre ouverte avec ses sujets.

« Je vis adosser un échaffaud drapé de noir, à la façade de son palais. Le roi y était introduit par une fenêtre ; l’évêque de Londres lui donnait la bénédiction, et un bourreau masqué tranchait la tête du prince, puis, la montrant au peuple tout ensanglantée, lui disait : « C’est la tête d’un traitre. » Le supplice infligé par une reine à la grand-mère de ce prince était infligé par le peuple au petit-fils.

« Dieu puissant, m’écriai-je, se peut-il que les doctrines de liberté et d’égalité doivent conduire à de pareilles catastrophes !

« La vie des princes, » me dit St.-Jean, « est sujette aux mêmes accidens que celle des autres hommes. On les a vus souvent se faire une guerre acharnée, et s’entre--