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DES TRENCAVELS.

« Mes regards se fixèrent ensuite sur l’Angleterre. Les réformateurs du culte chrétien, en prêchant leurs doctrines dans ce pays, y avaient eu d’abord, comme en France, leur roi pour antagoniste. Mais, une fantaisie amoureuse de ce prince, étant survenue, suffisait à le rendre schismatique, et l’exemple du maître faisait malgré lui pulluler de toutes parts les novateurs. À cet homme, esclave de ses caprices, et bourreau de ses femmes, succédaient deux de ses filles, l’une papiste, qui vivait peu d’années et tenait allumés pendant ce temps les bûchers de Rome, l’autre, qui pendant un long règne, et tout en exerçant un pouvoir despotique sur l’état, laissait, sans s’en apercevoir, les germes de la liberté s’y introduire par les innovations religieuses et les progrès du commerce.

« Je voyais ces deux femmes se perdre l’une après l’autre dans la vapeur, tenant chacune en main par les cheveux la tête encore sanglante d’une autre reine.

« Les germes des dissentions civiles a-