Page:Le dernier des Trencavels 4 Reboul Henri.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

étaient faciles. Il n’eut besoin que de sortir subitement de Rome avec ses troupes, laissant le St.-Père à la merci du sénat et du peuple romain.

Le sénateur Parenzo exerçait alors la plus grande autorité. C’était un homme remuant et ambitieux, également ennemi du pouvoir papal et de celui de l’empereur. Il fit circuler des bruits injurieux envers l’un et l’autre ; il les accusa d’avoir trompé les Romains, et manqué à leurs promesses. « Le pape, » disait-il, « s’était engagé à livrer à l’empereur sa ville chérie de Tusculum(4), et l’empereur avait promis de la livrer aux Romains. Il ne restait plus à ceux-ci que de recourir à la voie des armes pour se venger de leurs voisins qui étaient en même temps leurs plus cruels ennemis, et les protégés du St.-Père. »

La populace romaine fut aisée à émouvoir ; elle courut aux armes et commença à insulter les affidés et les vassaux de l’Église. Honorius eut à peine le temps de se soustraire à la fureur des séditieux.