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DES TRENCAVELS.

occupés à extirper les racines de l’hérésie par le fer et le feu, étaient parvenus à préserver de ce fléau les règnes de leurs successeurs, au moyen de ces mêmes institutions que les légats de Rome font maintenant prévaloir en Occitanie.

« Cette nation espagnole était alors plus puissante de toutes celles de l’Europe, par ses armées, ses vaisseaux, ses richesses ; un monde nouveau lui avait été en quelque sorte livré par la Providence, et ses domaines faisaient autour du monde une ceinture, dont le soleil ne cessait jamais d’éclairer quelques points.

« Auprès de cette Espagne, je voyais le petit royaume du Portugal, dont les flottes s’ouvraient des routes inconnues au-delà de l’équateur, et imposaient de nouveaux maîtres aux peuples effrayés de l’Afrique, de l’Inde et de l’Amérique. Ces héros portugais suivaient d’ailleurs l’exemple de leurs voisins, et instituaient chez eux la redoutable inquisition romaine.

« Ce tableau demeura ensuite pendant