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DES TRENCAVELS.

le célibat, allait choisir une femme dans un monastère de filles, et l’épousait en présence de la foule qui battait des mains.

« À la suite des prédications hérétiques et schismatiques, les dissidens se multipliaient sur toute la superficie de l’Europe chrétienne, qui semblait bouleversée. Les pontifes romains se débattaient en vains efforts et en menaces inutiles ; ils ne pouvaient plus songer à rallier les princes et les peuples dans une croisade, comme l’avait fait Innocent III.

« Aux passions de la controverse venaient se mêler celles de la politique et le fracas des accidens inattendus. Une lutte sanglante était établie entre l’enthousiasme des novateurs et l’entêtement des hommes attachés aux vieilles opinions. Dans ce conflit, les princes étaient assez généralement plus attentifs aux intérêts du pouvoir ou du caprice royal, qu’aux inspirations de la conscience.

« St.-Jean me fit remarquer qu’après une longue série de scènes de carnage