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LE DERNIER

« J’apercevais déjà les premières atteintes de cette nouvelle puissance de l’imprimerie dirigées contre le pontificat romain.

« Pendant qu’en Espagne, en France, en Angleterre, la royauté continuait de niveler et de déblayer toutes les sommités féodales, celles-ci se maintenaient en Allemagne sous l’égide des princes de second ordre, jaloux et soigneux de leur indépendance ; je voyais pulluler et se répandre de nouveaux prédicateurs qui s’étayaient auprès des peuples d’une force inouïe, par la publication de leurs écrit et surtout des livres saints traduits en langue vulgaire.

« Les moines n’étaient plus réunis sous une même bannière ; ceux de Dominique dévoués au St.-Siège étaient bafoués. Le peuple saxon portait aux nues un moine Augustin leur ennemi, qui, encouragé par la clameur populaire, avait l’audace de brûler publiquement une bulle papale. Puis ce moine excommunié, maudissant