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DES TRENCAVELS.

cre, et recouverts d’une feuille de papier, puis soumis à une forte et prompte compression, laissaient leur empreinte sur cette feuille. Cette opération, répétée mille fois en quelques heures sur la même planche, produisait mille empreintes de l’écrit qui s’y trouvait composé. Ainsi le travail de ces trois hommes en quelques jours remplaçait le concours d’un grand nombre de copistes pendant plusieurs années.

« Voilà, » me dit St.-Jean, « ce qui est destiné à compenser les progrès du despotisme, ce qui doit mettre un terme aux envahissemens du privilège. L’instruction qui se répandra parmi les peuples, en achevant le nivellement des diverses classes de la société, favorisera d’abord la suprématie des monarques. Plus tard ceux-ci, se trouvant seuls en présence d’une population instruite sur ses droits et ses intérêts se verront contraints à devenir, de maître qu’ils étaient, de véritables magistrats, ou à promener leurs regrets dans les pays étrangers. »