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DES TRENCAVELS.

ensemble les moyens d’exterminer cette milice guerrière qui leur faisait ombrage.

« Ce pape était français ; ma surprise fut extrême de voir Rome désertée par son pontife, et le St.-Siège transporté des bords du Tibre à ceux du Rhône, malgré le déplaisir et les invectives des prêtres et des peuples d’Italie.

« Mon intention fut alors détournée par les combats acharnés, que de simples paysans livraient dans les Alpes aux soldats vêtus de fer de la féodalité germanique. Ces robustes et vaillans helvétiens se délivraient de leurs tyrans, en leur fermant toutes les issues des montagnes et les faisant rouler dans les lacs ou les précipices ; les drapeaux d’un peuple libre flottaient sur les sommets alpins.

« Je vis ensuite, dans une longue série de tableaux animés, les belles contrées du pays français, parcourues par des armées anglaises, qui en faisaient la conquête à plusieurs reprises, sans jamais l’achever. Une première fois, ils emmenaient un