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LE DERNIER

« Des scènes mouvantes passaient et se succédaient devant mes yeux, et ma pensée qui ne pouvait suffire à les dénombrer et à les comprendre, n’a conservé le souvenir que d’un petit nombre.

« Mes regards, fixés sur Rome, discernèrent un pontife vénérable, que ses cardinaux contraignaient à déposer la papauté et que son indigne successeur jetait dans une prison pour l’y faire mourir(4), puis ce successeur qui, fort de l’exemple d’Innocent III, se disait appelé à gouverner les rois avec une verge de fer, et à les briser comme un verre, se trouvait à la merci des Français, qui le faisaient prisonnier dans une ville du patrimoine papal et le déclaraient hérétique, intrus, simoniaque.

« La France me parut ensuite parsemée de bûchers où on brûlait, non plus les pauvres vaudois ou albigeois, mais ces riches et puissans templiers si long-temps réputés les plus fermes colonnes de l’Église. Un roi et un pape avaient concerté