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LE DERNIER

Dès que le vénérable Spiridion eut entendu le récit de ma vie, et l’exposition naïve des motifs qui m’avaient déterminé à solliciter les révélations du saint oracle de N.-D. de Lin ; « Dieu seul, » me dit-il, « sait lire dans les cœurs. Je me plais à croire que l’amour de la vérité et de vos semblables a suscité en vous cet ardent désir de pénétrer le mystère des choses futures ; mais gardez-vous de penser que cette tentative soit permise impunément à ceux qu’une vaine curiosité, un motif d’avarice, d’ambition, ou quelque autre passion mondaine, amènerait dans la caverne des songes miraculeux.

« Une condition fatale est attachée aux actes qui s’accomplissent dans ce lieu sacré. Sachez que tous ceux qui ont cru y pénétrer avec une conscience impure, et des vues dissimulées, sont condamnés à mourir avant l’achèvement du mois où ils ont commis cette profanation.

« Une telle menace, » dis-je aussitôt au