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LE DERNIER

en main des cierges allumés, récitant des prières et remerciant Dieu de la réconciliation des deux époux. Le premier mouvement de ce prince fut de prendre son épée ; mais, ayant reconnu la reine, il s’apaisa, et dit aux consuls : — « Puisqu’il en est ainsi, je prie Dieu que vos souhait soient accomplis(10). »

« Dès que la grossesse de la reine fut connue, la joie du peuple se manifesta par des fêtes publiques. Le roi, pénétré d’estime et de reconnaissance pour Catherine, voulut entrer dans la ville en la tenant en croupe sur une haquenée blanche dont il fit présent aux habitans(11). Mais Catherine ne pouvait prendre part que faiblement à la joie commune ; son amant s’était embarqué à Maguelonne, croyant ne faire qu’une courte absence, et depuis on n’en avait plus reçu aucune nouvelle. Elle n’a pas été plus heureuse pendant les vingt ans qui se sont écoulés jusqu’à présent. La vie obscure et mystérieuse qu’elle s’est imposée avait fait ré-