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DES TRENCAVELS.

informer, ainsi que ces dames, du motif de mon voyage. Je viens de Montpellier où j’étais allé prendre possession du domaine maternel et recevoir l’hommage de mes vassaux. Ma mère, la reine Marie n’est plus ; elle est passée à une vie meilleure, et m’a légué, en mourant, le soin de pourvoir au bonheur de sa meilleure amie, de cette bonne Catherine, toujours belle, toujours sage, sans laquelle je n’aurais jamais vu le jour, et qui seule a su rendre féconde l’union de Marie avec Pierre d’Aragon. »

Trencavel pria le roi de lui expliquer ce mystère qui lui semblait incompréhensible. Une vive rougeur colora aussitôt les joues de Catherine. Raimbaud, à qui sa mémoire rappela les bruits vagues qui avaient couru vingt ans auparavant, fit un signe à Aliénor, qui saisit aussitôt quelque prétexte pour emmener dans le jardin Cécile et Catherine. Jacques, se trouvant seul avec le vicomte et les chevaliers, leur fit ce récit :