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LE DERNIER

dont ils déploraient, sans les partager, les erreurs, les agitations et les misères.

Un jour, tandis que le baron était occupé à visiter les environs de l’hermitage de Lartigue-de-Lin, une cavalcade brillante remontant le cours de la Garonne passa sous les murs du couvent, et vint s’arrêter dans la cour du château. Trencavel et Raimbaud ne tardèrent pas à reconnaître le jeune roi Jacques d’Aragon. Auprès de lui était une femme vêtue à la manière des bourgeoises de Montpellier, belle encore, quoique dans l’âge mur. Le roi lui offrit la main pour descendre de cheval, et la présenta au vicomte et aux chevaliers, en l’appelant sa mère. Raimbaud était dans une surprise extrême, et cherchait en vain le nœud de cette énigme.

Quand Jacques fut entré dans le château, et eut acquitté les devoirs de la civilité envers Cécile et Aliénor : « Je veux, » dit-il à Trencavel et à Raimbaud, en attendant le retour du baron, « vous