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DES TRENCAVELS.

ne savait d’où, ni de quoi chanter, depuis que l’amour ne le tentait plus(9), retrouva, sous ses cheveux blancs, de nouveaux transports, et des accens mélodieux pour célébrer la grandeur de Dieu, et les merveilles de la nature. — À ces passe-temps se joignaient les instructions que Macaire transmettait à ses hôtes sur les découvertes faites par les Arabes, et sur les connaissances qu’Ebn-Rosch avait puisées dans les écrits d’Aristote. Pendant les mois d’été, il les conduisait sur les hautes montagnes qui bordent la vallée d’Aran, et leur faisait conserver dans les roches qui les composent, les différences relatives à leur nature et à leur forme, ainsi que les indices du mode de leur formation, de leur disposition originaire, et de leur déplacement. Arrivés au sommet, ils se plaisaient à contempler, par-delà l’entassement des monts, les plaines de France et d’Espagne ouvertes d’un réseau brumeux, et parcourues par des hommes péniblement affairés,