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LE DERNIER

lumière que s’arroge le pontificat romain doit lui échapper tôt ou tard, parce qu’il en a fait un instrument de domination en échangeant le royaume du ciel contre celui de ce monde.

« Les doctrines de charité, de liberté, de désintéressement, prêchées par Jésus et ses disciples, ne peuvent demeurer constamment subordonnées aux interprétations d’une chancellerie politique. »

« Eh bien ! » répondit Philibert, « si de pareils motifs amènent une scission, là où règnera l’Évangile, là se trouvera l’Église chrétienne. »

À ces doux entretiens se mêlaient quelquefois les chants de Raimbaud et de Trencavel, qui se plaisaient à exprimer comme ils les sentaient, les délices de l’amour vertueux et les méditations de la pensée humaine. Les images riantes qui frappaient sans cesse les regards de Foulques, et le charme de la solitude, ranimèrent sa verve. Lui, qui, jeune encore, avait dit dans ses vers harmonieux, qu’il