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LE DERNIER

revenant aux affections douces et naturelles, il se sentait chaque jour meilleur chrétien. Il en faisait l’aveu au bon Philibert, qui lui dit naïvement : « Ce qu’éprouve maintenant votre révérence est le véritable esprit de l’Évangile. Cet esprit diffère beaucoup de celui des décrétales qui ont eu pour objet de créer un royaume pour le clergé. Or, ce royaume ne peut être celui de J.-C. ; les maximes de la charité universelle, et celles de la politique mondaine ne sauraient découler de la même source ; et quand les passions ambitieuses ont cédé au besoin de jeter un voile sur la charité, elles vont bien plus loin dans leurs excès que celles des hommes du monde ».

« Ce que vous dites-là, » répondit Foulques, « a une certaine odeur, d’hérésie et se ressent un peu de vos pratiques avec les bons hommes. »

« Les bons hommes, » dit Philibert « n’ont que trop mérité le reproche d’hérésie, en adoptant des doctrines damna-