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LE DERNIER

« Tout pouvoir politique repose définitivement sur la force militaire, et il semble impossible qu’une telle force puisse être organisée d’une manière durable au profit des pontifes de Rome.

« Cette force était, il y a deux cent ans, presque entièrement à la disposition des seigneurs ; elle passe maintenant dans les mains d’un petit nombre de rois ; ce résultat ne pouvait s’éviter.

« Car, le pouvoir des guerriers, qui ont eu à se partager les dépouilles du monde romain, ayant atteint son plus haut degré de dilatation et d’éparpillement sous les descendans de Charlemagne, il a dû céder depuis lors à un mouvement de concentration.

« D’ailleurs, la noblesse armée n’est pas plutôt devenue maîtresse de toutes choses, qu’elle s’est trouvée indisciplinable et hors d’état de pourvoir à sa conservation par une bonne police ; ce sont ses divisions, ses guerres, ses désordres qui ont porté si haut le crédit du clergé