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DES TRENCAVELS.

me laissant maître d’une fortune immense. Je ne pouvais désormais songer à l’accroître sans courir le risque de tout perdre. Je resserrai mes opérations ; je réalisai les marchandises ; je fournis au roi d’Aragon des sommes considérables, dont il se servit pour faire de grands armemens, et étendre ses conquêtes dans le royaume de Valence. Il me donna en fief la baronnie de Viella, et, parmi les nombreux domaines dont j’ai fait l’acquisition, j’ai préféré le séjour de celui-ci, en considération de la proximité de mon pays natal, et de la paix profonde que je puis y goûter, au sein d’une population peu nombreuse, dirigée par mes conseils, isolée de la France par les limites politiques, et de l’Aragon par la chaîne des Pyrénées. »



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