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DES TRENCAVELS.

dont tu cherches encore le mystère, m’a fait acquérir des richesses immenses. Le bâtiment où tu m’as cru simple passager m’appartient ; j’en ai un autre à Constantinople, un à Alexandrie, un à Venise, un à Barcelonne. Mes premières spéculations commerciales avaient échoué ; j’étais en Arménie, quand j’appris la perte d’un vaisseau, où se trouvait tout ce que je possédais. Je me voyais sans ressources, lorsque le hasard me fit connaître un mendiant nommé Joseph qui se disait le Juif errant, contemporain de J.-C., — Je recueillis cet homme, qu’une maladie avait surpris auprès de la maison que j’habitais aux portes d’Erivan. Il mourut ; mais touché de mes soins, il me révéla, avant sa mort, le secret de sa vie ; puis me fit don des immenses aumônes reçues à l’aide de son(17) déguisement, et de la fable dont il se faisait le héros. Je ne me contentai point du trésor qu’il me laissait, et voulus éprouver par, moi-même jusqu’à quel point les hommes peuvent