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DES TRENCAVELS.

sous la conduite de l’évêque de Marseille ; qu’elle avait entièrement perdu le souvenir de sa vie passée, et ne songerait plus désormais à moi que pour implorer de la miséricorde divine, que sa grâce me fût accordée, afin que je fusse appelé comme elle à passer mes dernières années dans les délices du cloître, avant-coureurs de l’éternelle félicité(15).

Le lendemain, l’évêque de Marseille arriva du mont Carmel et me confirma les tristes adieux de Zaïde. Il y joignit ses condoléances, que je reçus avec froideur, et qui m’auraient peut-être affecté autrement, si le souvenir des conseils de Valid ne m’avait fait reconnaître la véritable cause de mon malheur. Je me soumis à la nécessité, et prononçai au fond de mon cœur le serment de ne plus livrer désormais le repos de ma vie à des affections, dont la constance n’est pas même suffisamment garantie par la loyauté et la vertu.

« Je revins à Tyr, et m’étant rendu au